Pour Tristan, Éducateur sportif, le secteur du handicap est enrichissant.
Je m’appelle Tristan et je suis Éducateur Sportif depuis octobre 2024 à la MAS qui accueille des personnes schizophrènes. Dans le cadre de ma formation Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) mention Activités Physiques Adaptées et Santé (APAS), un ami m’a parlé des Établissements handicap. Cela a effectivement été un coup de cœur, j’ai compris que ma personnalité était alignée avec le secteur.
Je commence la journée par la lecture des transmissions. Comprendre ce qui s’est passé la veille au soir est important, pour anticiper comment les Résidents se sentent. Lors de l’activité du matin, ils viennent ou pas fonction de leur humeur, de leurs envies. Je précise dans les transmissions pour l’équipe de l’après-midi si l’activité a plu ou pas. Idem l’après-midi. Si besoin, je change d’activité quand les Résidents ont envie d’autre chose. L’humeur des Résidents a un impact important que je prends en compte, soit seul, soit avec une collègue soignante ou l’animateur quand ils m’accompagnent. Tout se fait dans la discussion avec les Résidents.
Dans le cadre d’un diplôme universitaire que j’avais commencé sur les addictions, j’ai compris que des SDF sont touchés par la maladie pour laquelle j’avais beaucoup d’appréhensions. À la MAS, j’ai vu la différence avec les traitements et les accompagnements, mes a priori ont disparu car j’ai vu cette différence. J’aime aider, et j’ai la patience nécessaire pour écouter, prendre du recul, distinguer le vrai du faux. Ce public est attachant car chacun a son histoire, la plupart ont eu une vie «classique» avec un travail, des enfants avant l’apparition des symptômes. Vraiment je conseille ce secteur, on s’y enrichit mutuellement avec les Résidents.
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