Dans cette parole de pros, Krystel nous partage son expérience d’Infirmière à l’Ehpad la Maison des Clématites de Corbeil-Essonnes (91).
Nous vous proposons à travers les paroles de pros de découvrir les parcours et métiers des professionnels du médico-social qui s’engagent au quotidien pour apporter le meilleur accompagnement aux personnes vulnérables.
” Je suis Krystel, diplômée en 2016. J’avais alors pour projet de travailler auprès des enfants. Après plusieurs périodes d’intérims, à l’hôpital, en foyer et à domicile, je suis allée travailler en Ehpad. Et j’y ai trouvé ce que je cherchais : le lien fort avec les personnes âgées, le relationnel, une prise en charge différente. C’est au travers de ces 1ères expériences que j’ai découvert que j’appréciais travailler avec la population des personnes âgées, plus spécifiquement en raison de leurs histoires, de leurs vécus, et ainsi la construction d’un lien particulier.
Si ma journée est rythmée par les traitements en tous genres et les transmissions, dès le matin je m’enquiers auprès des Résidents de savoir comment cela va, comment s’est passée la nuit, et j’anticipe ainsi sur la manière dont la journée va se dérouler. Ma journée comporte aussi les moments privilégiés à partager avec les Résidents que sont les animations. Les soignants peuvent participer, chanter, danser. Et dès que c’est possible, je n’oublie pas d’aller passer un moment à l’Unité Protégée pour échanger avec mes collègues.
Pour moi, l’Ehpad est vraiment un lieu propice aux échanges, à la découverte, aux liens : on y apprend à connaître les personnes âgées avec qui il y a plein de choses à faire. Certains moments sont même affectueux. Et ce bien que certaines journées soient plus frustrantes. Une urgence, un imprévu, et tout peut s’enchaîner très vite sans laisser le temps de prendre le temps.
Je note que les jeunes craignent de perdre la connaissance de ce qu’ils ont appris à l’école. Même si en termes de technicité on n’est pas à l’hôpital, il n’en reste pas moins qu’il y aussi tous les jours des soins techniques en Ehpad. Mine de rien, c’est polypathologique, et les connaissances sont mobilisées tout le temps. Parallèlement, certaines personnes se laissent submerger par les a priori diffusés par certains médias, alors que souvent les équipes sont très bienveillantes, on met notre cœur à s’occuper des Résidents. ”
Retrouvez les paroles de pros précédentes :
Un grand merci à l’ensemble des professionnels pour le partage de leurs témoignages !
(en Ehpad ou en structure handicap ou en établissement sanitaire)
Tout dépend de la situation de la personne dépendante. L’intérêt d’un hébergement temporaire est, d’une part pour le Résident de découvrir le fonctionnement de la Maison, et d’autre part pour les aidants de bénéficier d’une période de répit de quelques semaines.
Le GIR (groupe iso-ressources) correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il est calculé à partir de l’évaluation effectuée à l’aide de la grille AGGIR. Il existe six GIR : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6 le plus faible.
La 1ère étape est la recherche d’un Ehpad qui convient, et d’en échanger avec la Direction. Un dossier d’admission est ensuite à remettre.
L’hébergement temporaire peut être la réponse. L’intérêt d’un hébergement temporaire est, d’une part pour le Résident de découvrir le fonctionnement de la Maison, et d’autre part pour les aidants de bénéficier d’une période de répit de quelques semaines. Il n’y a pas d’engagement au-delà. Vous pouvez vous renseigner auprès de l’Ehpad pour savoir s’il a des places en “temporaire”.
La décision relève de la personne âgée elle-même. La question lui sera posée par l’Ehpad. En cas de dégradation importante de l’état de santé, la décision de déposer un dossier peut être portée par la famille, à condition que la recherche de consentement ait été faite.
