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Interview de Catherine Micaleff, Directrice du Foyer de Vie de Villelaure dans le Vaucluse depuis 16 ans.

1. Quel est votre premier souvenir d’Adef Résidences et comment y êtes-vous entrée ?

Un grand bâtiment en plein champ, la découverte du handicap, la bienveillance et la recherche de la qualité sont mes premiers souvenirs. J’ai eu la chance de voir l’Établissement de Villelaure émerger de terre dans le village où je passais mes vacances enfant : dans un village tranquille mais proche de grandes agglomérations, où l’on allait pouvoir construire un formidable cadre de vie, dans un lieu naturel privilégié, une opportunité de vie pour les personnes accueillies, une opportunité économique pour les professionnels embauchés, le village, les artisans, les partenaires locaux. J’y suis entrée par hasard, je n’avais cependant jamais travaillé dans le médico-social auparavant, mais j’y suis restée par volonté, par choix, en pleine conscience. J’ai senti immédiatement que l’Association visait le mieux être dans tous ses états : c’est ce qu’il ressortait de mes différents entretiens d’embauche. Ma rencontre avec les Résidents, dès le départ, a été et est toujours un éternel émerveillement : le handicap si surprenant au départ, s’est effacé, pour ne faire place qu’à l’humain.

2. Pouvez-vous nous raconter comment l’Association a évolué au fil des années ?

En poste de direction depuis l’année 2007, j’ai eu la chance de vivre une partie de l’évolution d’Adef Résidences et j’espère y avoir contribué à mon niveau. Adef Résidences est une Association en mouvement, toujours en quête d’amélioration. La démarche qualité n’était pas forcément nommée en tant que telle à mes débuts, mais elle germé naturellement dans les esprits et dans les actions. J’ai vu une Association s’organiser, grandir, se diversifier, faire face à des crises et ne jamais baisser les bras, toujours fidèle à ses valeurs et à ses principes. J’ai vu et je vois toujours une Association dont je suis fière, à la fois humble et forte, prête à avancer, toujours, et dans le respect. Mon rôle : diriger le premier Foyer de Vie de l’Association, faire remonter ses spécificités, ses besoins, participer à l’amélioration des organisations, partager l’expérience terrain avec les collaborateurs du siège et les autres Établissements, questionner encore et toujours pour que nous puissions en toute circonstance comprendre ensemble le sens des décisions et des actions. Je suis un vecteur de communication entre le siège et mon équipe, j’œuvre pour le travailler ensemble, la communication, la traduction, la compréhension commune.

3. Quels sont les moments les plus marquants que vous avez vécus au sein de l’Association au cours des années ? Pouvez-vous nous partager une anecdote ?

À mon sens l’Établissement de Villelaure et l’Association ont grandi côte-à-côte. À mon arrivée sur l’Établissement, en période de forte croissance de l’Association, le public accueilli ne correspondait pas toujours aux moyens que nous avions pour les accompagner, c’était notre premier Foyer de Vie et nous étions nombreux à apprendre le métier. Les premières années ont été prenantes, dans un climat social parfois complexe, j’avais tout à construire, j’ai traversé quelques crises dont je suis sortie grandie. Le Foyer de Vie est souvent décrit comme un Établissement « patchwork ». Pas un public mais des publics. La construction de l’équipe a donc été à enjeux dès le départ. J’ai beaucoup aimé la remarque du Professeur Jean-Luc Truelle à notre égard lorsqu’il est venu en 2013 : nous étions un Établissement « naïf » et nous nous construisions à partir de l’expérience et du partenariat. Au bout de quelques années, nous sommes devenus une véritable équipe, nous avons pu nous adapter, réorienter certains Résidents, apprendre à définir notre identité, mais aussi nos limites. C’était l’époque de la construction. L’Association se construisait aussi fortement en parallèle : croissance du siège, de nouveaux Établissements, de nouveaux services, une organisation en mouvement. Toute cette période est vraiment pour moi comme une enfance de l’Établissement, une adolescence, qui ont pu faire place progressivement à un passage au stade adulte. Tous ces moments ont permis de créer une équipe plus forte, et les nouveaux professionnels entrent naturellement dans cette danse. Ainsi depuis quelques années, forts de nos expériences, de nos erreurs, de nos constructions, nous abordons le foyer avec sérénité, nous savons où nous allons et ce que nous voulons faire. Adef Résidences a toujours su où elle allait, car notre Président est une personne visionnaire, et je trouve qu’elle aborde aussi les sujets plus sereinement. L’Association a largement fait ses preuves et je crois que l’Établissement de Villelaure aussi. Aujourd’hui, comme je suis une ancienne, l’on me regarde avec curiosité : comment fais-tu pour rester aussi longtemps sur le même Établissement ? J’explique que ce n’est pas le même Établissement, qu’il évolue sans cesse, que le quotidien n’est jamais le même d’un jour sur l’autre (grâce aux Résidents, aux évolutions règlementaires, aux défis sociétaux !) et que ma compréhension des enjeux, des moyens, des évolutions au fil des années, est pour moi une force.

4. Comment décririez-vous la culture d’entreprise et ses valeurs ?

À mon arrivée, les valeurs de l’Association venaient d’être définies à partir d’un travail collectif réalisé avec les Établissements : je m’y suis toujours référée et je fais au mieux pour les appliquer, même dans les moments les plus compliqués. Le respect, le professionnalisme, l’esprit d’équipe et l’innovation. Je ne me vois pas travailler autrement et je ne travaillerai plus jamais dans une entreprise qui ne s’y réfère pas. Chez Adef Résidences, l’on ne fait pas de « blabla », on croit à ce que l’on fait.

5. Selon vous, quelles sont les principales réalisations de l’Association, et en quoi sont-elles importantes ?

L’Association a créé nombre d’Établissements et en intègrent de nouveaux déjà existants. Elle a créé des filiales qui faisaient sens avec son activité et répondaient aux besoins des prestations à délivrer aux Résidents. Toute l’activité d’Adef Résidences est dédiée à l’accompagnement direct et indirect des Résidents. L’Association se diversifie dans son activité et reste ouverte, aux travers de ses filiales, de ses reprises, de son positionnement, de sa communication, à toute opportunité qui est en adéquation avec ses valeurs. Son organisation s’adapte aussi en permanence aux besoins et aux projets. Aujourd’hui, elle fait un grand pas en avant avec l’intégration du numérique et des nouvelles technologies dans son fonctionnement.

6. Selon vous, comment l’Association a-t-elle géré les défis au fil des ans, et comment ces défis ont-ils été surmontés ?

L’Association passe son temps à gérer des défis et ne baisse jamais les bras ! Le défi de la création de nouveaux bâtiments, le défi d’intégrer à chaque organisation le respect des droits et libertés, le défi de la crise sanitaire, le défi de la pénurie des personnels, le défi du passage à l’ESMS numérique, le défi du travailler ensemble… Comment sont-ils surmontés ? À mon sens, grâce aux visions de l’avenir, à la compréhension partagée des enjeux, à la communication qui fait sens, à la force de ses dirigeants et des équipes terrains, à sa capacité d’écoute et de sentir les choses et aussi grâce à la confiance qui est accordée à tous.

7. Comment voyez-vous l’avenir de l’Association pour les prochaines décennies, et quel conseil donneriez-vous aux générations futures qui y travailleront ?

Une Association qui continue à renforcer sa présence au sein des territoires, à être davantage reconnue, notamment dans le sud de la France. Les Établissements ont maintenant la maturité pour se développer localement, nous sommes des acteurs reconnus, par exemple dans le Vaucluse. Aux générations futures : questionnez-nous, venez voir ce que nous faisons au quotidien, comment nous travaillons, qui nous sommes, quels sont nos principes, nos moyens, comment nous nous formons ensemble et avançons ensemble. La richesse des Établissements, la richesse de l’Association, ce sont ses professionnels et ses Résidents.

8. Y a-t-il un moment ou un projet en particulier sur lequel vous aimeriez revenir pour le partager avec nous (un projet associatif, un projet porté par vous, autre) ?

En juillet 2021, nous avons été sélectionnés, en grande partie grâce à l’expérience d’Adef Résidences et de l’Établissement de Villelaure, pour créer un nouvel Établissement de type Foyer de Vie qui devrait ouvrir ses portes en 2027 sur la commune de Mouriès dans les Bouches-du-Rhône. Si je peux me consacrer à ce projet, au-delà de mon investissement personnel et professionnel, c’est parce que mon équipe à Villelaure me soutient dans le quotidien et travaille dans un esprit de co-construction, de respect et d’engagement. Mouriès, c’est le petit frère de Villelaure. Ce projet se construit dans un contexte administratif et urbanistique complexe et j’y consacre beaucoup d’énergie et de temps. Je représente l’Association au travers de ce projet et j’apprécie la confiance qu’on m’accorde. De nouvelles places pour les personnes en situation de handicap, du répit pour leurs familles, des emplois, une richesse économique pour le village : ce projet, c’est pour moi l’aboutissement de 16 ans de travail passionné et acharné.

9. Enfin, quel message ou souhaits aimeriez- vous partager avec Adef Résidences à l’occasion de son 30ème anniversaire ?

Je pense que nous pouvons être fiers de travailler chez Adef Résidences. C’est une Association jeune qui n’a pas fini de nous surprendre car ses objectifs intègrent la qualité, le bien-être des Résidents et le bien-être professionnel, qui sait se remettre en question et évoluer. Aux générations en place et aux générations futures de continuer à porter cette mission !

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L'interview d'une Directrice de Résidence handicap pour les 30 ans de l'Association Adef Résidences.
Interview Catherine Micaleff Catherine Micaleff témoigne pour les 30 ans de l'entreprise
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  • Ehpad - Maison de retraite
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  • Tarifs et aides financières
Hébergement permanent ou hébergement temporaire ?

Tout dépend de la situation de la personne dépendante. L’intérêt d’un hébergement temporaire est, d’une part pour le Résident de découvrir le fonctionnement de la Maison, et d’autre part pour les aidants de bénéficier d’une période de répit de quelques semaines.

Qu'est-ce que le GIR ?

Le GIR (groupe iso-ressources) correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il est calculé à partir de l’évaluation effectuée à l’aide de la grille AGGIR. Il existe six GIR : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6 le plus faible.

Comment placer un parent en maison de retraite ?

La 1ère étape est la recherche d’un Ehpad qui convient, et d’en échanger avec la Direction. Un dossier d’admission est ensuite à remettre.

Après une hospitalisation : Ehpad ou retour au domicile ?

L’hébergement temporaire peut être la réponse. L’intérêt d’un hébergement temporaire est, d’une part pour le Résident de découvrir le fonctionnement de la Maison, et d’autre part pour les aidants de bénéficier d’une période de répit de quelques semaines. Il n’y a pas d’engagement au-delà. Vous pouvez vous renseigner auprès de l’Ehpad pour savoir s’il a des places en “temporaire”. 

Qui décide du placement en maison de retraite ?

La décision relève de la personne âgée elle-même. La question lui sera posée par l’Ehpad. En cas de dégradation importante de l’état de santé, la décision de déposer un dossier peut être portée par la famille, à condition que la recherche de consentement ait été faite.

Qui gère les Ehpad ?

Il existe différents types de gestionnaires, publics ou privés. Adef Résidences est une Association à but non lucratif de droit privé, nous ne visons pas des bénéfices mais l’équilibre financier.

Qui gère les Résidences handicap ?

Il existe différents types de gestionnaires, publics ou privés. Adef Résidences est une Association à but non lucratif de droit privé, nous ne visons pas des bénéfices mais l’équilibre financier.

Que signifient les lettres FV ?

Il s’agit d’un Foyer de Vie qui accueille des personnes disposant d’une certaine autonomie, mais ne pouvant cependant pas, ou plus, exercer une activité professionnelle, y compris en milieu protégé.

Que signifient les lettres MAS ?

Il s’agit d’une Maison d’Accueil Spécialisée qui est conçue pour des personnes dont le handicap sévère relève d’une surveillance quasi constante.

Quels types d'handicap ?

Chaque Résidence a sa spécificité : troubles psychiques, traumatisés crâniens, polyhandicap… Se renseigner auprès de la Résidence est important pour avoir une idée précise de la réponse.

Que signifient les lettres FAM ?

Il s’agit d’un Foyer d’Accueil Médicalisé qui accueille des personnes atteintes d’un handicap moyen, ne nécessitant pas ou plus de soins lourds.

Quelles sont les horaires de visites ?

Les visites sont libres, cependant depuis 2020 elles peuvent éventuellement être organisées sur de larges créneaux afin de limiter les flux de personnes. Il peut être demandé d’éviter de venir tôt le matin (moment des soins) et lors des repas.

Est-ce que je pourrais prendre mon proche pour un déjeuner chez moi, un week-end, des vacances ?

Oui c’est tout à fait possible. Il est recommandé d’en échanger avec l’Établissement pour les personnes très dépendantes, afin d’organiser au mieux les choses.

La restauration est-elle préparée sur place ?

Dans tous nos Établissements et Résidences handicap, la cuisine est faite sur place par le prestataire Restonis, spécialisé dans la restauration pour le médico-social.

Les sorties sont-elles autorisées ?

En lien avec les professionnels, soit le Résident peux sortir seul de la Résidence et sans limitation d’horaire, soit il peut en discuter avec les professionnels qui l’accompagnent pour organiser sa sortie si elle est possible.

Quelles différences entre Mapad et Ehpad ?

Les principales différences entre les Ehpad et les MAPAD sont le nombre de lits ainsi que le niveau de dépendance des Résidents. Si un MAPAD a plus de 80 lits et/ou à un GMP de plus de 300, il devient un Ehpad.

Comment changer d'Ehpad ?

Une demande de transfert est à faire. La Direction du nouvel Ehpad prendra contact avec l’Ehpad actuel pour le transfert des dossiers. Un préavis peut être à respecter (se renseigner).

Quelle différence entre Ehpad et Maison de retraite ?

Aujourd’hui on utilise les deux termes la plupart du temps, donc pour désigner la même chose. En revanche, vérifier qu’il s’agit bien d’un Ehpad est essentiel pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une maison de retraite médicalisée.

Que signifient les lettres Ehpad ?

Elles signifient Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. On peut noter qu’un Ehpad est un Établissement médicalisé.

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